En route pour le Mozambique !
Coincé sur le siège étroit d’un Airbus vieillissant de la TAP, parti de Lisbonne quelques heures plus tôt en fin d’après-midi, je jette de temps en temps un oeil sur l’écran de vol qui indique notre trajectoire.
Vers huit heures du soir, nous passons à 33 000 pieds à quelques 150 km à l’ouest de Laghouat, au dessus de ce village, perché dans les contrées arides au sommet du djebel, qui m’a vu naître ce même jour de mai, le 6, 52 ans plus tôt, et que je n’ai jamais revu.
Un présage de bon augure, pensé-je, aussi, après avoir trouvé deux sièges contigus dans la rangée centrale, je peux enfin m’endormir, étendu en chien de fusil, et rêver à l’aventure qui s’annonce.
Nous sommes deux Français à partir ce jour-là après avoir rejoint Lisbonne en début d’après-midi. Pierre est ingénieur du son, je l’assisterai sur ce tournage plus comme directeur technique de l’équipe son que comme assistant son ou perchman comme le veut la hiérarchie trop rigide des plateaux de cinéma.